met zicht op zee architecten en ontwerpers

Kapellen a désormais un pôle d’attraction supplémentaire, et pas n’importe lequel! Conçu par le cabinet met zicht op zee architecten en ontwerpers, ce « temple de la culture » poly-valent encourage les rencontres à l’intérieur  comme à l’extérieur du bâtiment. Ce petit bijou d’architecture apporte beaucoup à une partie de la communauté, qui connaît désormais à nouveau une vie sociale bouillonnante.
Il y a quelques années, Kapellen a lancé un plan directeur visant à centraliser et à fusionner de manière logique de nombreux programmes disséminés dans la commune. Le déplacement de son propre centre administratif vers ce nouveau projet s’inscrivait dans cette volonté. Dans ce contexte, le centre culturel existant – obsolète – a été démoli. Et le nouveau centre a été implanté sur la Marktplein. Le nouveau bâtiment devait également intégrer un programme polyvalent, car outre une salle de théâtre/espace événementiel, un local pour la maison des jeunes et une salle de fête étaient aussi nécessaires. Le défi à relever lors du concours d’architecture était donc de proposer un bâtiment à la fois fonctionnel et attrayant. Pour la mise en œuvre du plan directeur, le partenariat public-privé réunissant l’entrepreneur Cordeel et les cabinets d’architectes Achtergael et met zich op zee est sorti lauréat. Alors qu’Achtergael s’est occupé du développement autour du nouveau centre administratif, met zicht op zee a conçu le nouveau centre culturel polyvalent. « La Marktplein sert de parking, mais accueille aussi le marché hebdomadaire. C’est un nœud de circulation par excellence, car elle reçoit plusieurs flux de trafic provenant des quatre coins de la commune. Le petit parc est également un espace attrayant pour les gens du quartier. Nous avons donc d’emblée perçu que nous devions concevoir un bâtiment multifaces, avec une implantation similaire à celle du Bourlaschouwburg à Anvers, par exemple. Un bâtiment (théâtre) classique avec une façade avant et arrière n’était pas approprié ici en raison des nombreux flux de circulation. » D’autant plus que la commune prévoit un nouveau réaménagement de la Marktplein qui va devenir un espace à circulation restreinte. Dans ce contexte, le cabinet met zicht op zee a suggéré de supprimer le passage de la rue à travers la verdure éparse du parc afin de permettre l’implantation du nouveau bâtiment dans un environnement verdoyant renforcé.

Le disque est essentiellement constitué d’une ossature 3D en acier dont les côtés sont revêtus d’ardoises en aluminium en forme de losanges, et de vitrage. La seconde structure est constituée de sections préfabriquées en béton armé. « Des échancrures dans le volume cylindrique créent des espaces couverts qui servent tantôt d’entrées pour le public, tantôt pour les artistes et même pour les camions des fournisseurs. Elles offrent également une vue sur le bâtiment et permettent de voir ce qui se passe à l’intérieur depuis l’extérieur. Scénographiquement, aucune distinction n’a été faite, ce qui laisse l’architecture intacte. En effet, des ardoises noires dissimulent ces entrées et même les portes sectionnelles pour les camions. De cette façon, l’aspect neutre de la façade est préservé lorsqu’il n’y a pas d’activité. Du côté de la Marktplein, la paroi vitrée faisant office d’entrée publique pour la salle de théâtre offre presque une transition climatisée entre la place et la salle. Une impression renforcée par le prolongement des ardoises dorées à l’intérieur, sur le mur du hall d’entrée. Le dialogue avec l’environnement est dès lors optimal à cet endroit. Nous en voulons pour preuve les annonces de spectacles sur un grand écran LED que les passants peuvent consulter. »

Dans le parallélépipède, le programme comprend une salle professionnelle (de théâtre) entièrement équipée pour 420 personnes assises. Celle-ci peut facilement se transformer en une salle pour des événements de grande envergure (concerts, foires commerciales et congrès) pouvant accueillir jusqu’à 700 personnes grâce aux gradins rétractables. Grâce à la cuisine équipée, des repas peuvent aussi y être organisés. La partie cylindrique accueille « Biz », une deuxième salle plus petite qui convient à toutes sortes de petits événements tels que des conférences ou des fêtes (de famille) ou des soirées. Cette salle peut accueillir 70 visiteurs assis et 100 debout. Toujours dans ce disque, on trouve aussi un foyer spacieux jouissant de beaucoup de lumière et d’une vue sur la Marktplein, où les visiteurs peuvent prendre un verre avant ou après un spectacle, une cuisine, un espace technique et un débarras, des vestiaires et un bar ouvert. En mettant ces espaces en connexion de manière ingénieuse, plusieurs activités peuvent en principe se dérouler simultanément sans interférer les unes avec les autres. Tous les espaces sont disposés autour de la grande salle et ont un accès direct à la scène. Pour les très grandes productions, « Biz » peut alors faire office de grande loge, par exemple.

Le bâtiment est très lisible, ce qu’il doit essentiellement, outre sa conception, à sa matérialisation. Pour particulariser ce centre, le cabinet met zicht op zee a choisi une combinaison d’ardoises dorées et noires dans un motif en losanges ludique. « Appliquer des matériaux simples de manière non conventionnelle. Ici, il s’agit d’ardoises Prefa en aluminium ordinaire de couleur mayagold et noir. La conception inhabituelle du bâtiment, ainsi que le motif  ludique à losanges transcendent le quotidien; le bâtiment devient une expérience pour le visiteur ou le passant. C’est pour nous une quête permanente. »

Il en va de même pour l’utilisation de carreaux blancs et noirs simples que l’on retrouve dans le bar de la grande salle, dans la salle des fêtes et dans les sanitaires. En l’étendant aux sols et aux murs, on obtient à nouveau une expérience spéciale correspondant à la fonction du bâtiment. La flexibilité a également eu un impact sur la matérialisation, y compris dans la grande salle. En témoignent les trois rangées de sièges à l’avant qui peuvent disparaître dans le sol pour créer un parterre, sol revêtu de parquet massif. Pour le revêtement des murs, la volonté était de trouver un matériau permettant à la fois de créer une atmosphère agréable lorsque les gens mangent ou assistent à une représentation théâtrale, et qui soit suffisamment robuste pour résister à des concerts d’envergure. Il fallait d’autre part tenir compte des exigences acoustiques. Et de préférence, pour éviter le dépassement du budget, un matériau qui pouvait à la fois servir pour le gros œuvre et la finition. La solution a été trouvée dans des panneaux de béton préfabriqués coulés dans des tapis de silicone standard et offrant l’aspect de rochers bruts. Ce matériau brut est contrebalancé par la chaleur du parquet et le plafond fonctionnel en grille métallique, voire parfois aux installations techniques visibles, tout simplement.

« Étant donné la polyvalence et la conception du bâtiment, la salle polyvalente LUX peut être considérée comme un pavillon. Vous pouvez en faire le tour ou le traverser et êtes systématiquement invité à vous y confronter. La flexibilité et la polyvalence sont des évidences pour un bâtiment public comme celui-ci. Le foyer, qui fait office de cafétéria les jours de marché et qui est utilisé à tour de rôle par diverses associations locales et les nombreux événements qui peuvent se tenir dans le bâtiment sont garants d’un niveau d’implication élevé et d’une large accessibilité. Un bâtiment pour la culture, avec un grand comme un petit C. La scénographie réussie, y compris la découpe ronde du grand porte-à-faux, se veut une référence à la surexposition ou à la suraccentuation de ce qui se déroule à l’intérieur, sans aucune forme de prétention. Nous devons cet accomplissement à la collaboration dynamique d’un maître d’ouvrage et d’un entrepreneur ambitieux et engagés. »

Photos: Croce & Wir

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