TVdS Architecten

TVdS Architecten

Valorisation architecturale et nouvelle zone de nuit

 

 

Comment agrandir une maison des années 70 en la dotant d’une zone de nuit complète pour deux enfants, sans renoncer au confort de vie et d’habitation des pièces et du jardin existants? C’est le défi que Tim Van der Stock, architecte de TVdS-ARCHITECTEN, a relevé haut la main et le chantier qu’il a depuis mené à bien. La solution a été trouvée en hauteur. Un étage supplémentaire en porte-à-faux est venu s’ajouter au bâti. Il augmente sensiblement la surface habitable tout en sublimant d’entrée de jeu l’architecture. Données de départ: une maison basse, adossée à une colline verdoyante, un toit plat et toutes les pièces de plain-pied. Le jardin, vaste écrin de verdure, est un atout indéniable dans cette région où les terrains à bâtir sont une denrée de plus en plus rare. Conçue par un ingénieur civil au milieu des années 1970, la maison appartenait aux parents de la maîtresse de céans, qui y a grandi et s’y est installée avec sa petite famille il y a environ cinq ans. Nouvelle génération, nouveaux besoins. Il fallait deux chambres en plus pour les enfants en bas âge qui, en grandissant, auraient aussi besoin de leur propre espace dans la maison. On a momentanément envisagé de réorganiser les pièces existantes ou de leur donner une nouvelle affectation, mais il est vite apparu que ce n’était pas la solution idéale. C’est à ce moment que l’architecte Tim Van der Stock est entré en scène.

 

Avant-projet détaillé des options envisageables

Dans leur recherche d’un architecte, les maîtres d’ouvrage ont abouti sur le site Internet de TVdS-ARCHITECTEN à Malines, avec à sa tête Tim Van der Stock, gérant et architecte, épaulé de deux employés, Wenke (architecte d’intérieur/dessinateur architecture) et Jelle (dessinateur architecture). Des chantiers de rénovation et d’extension précédents pouvaient servir de source d’inspiration pour les clients.. Le courant passant bien entre les différents intervenants. Tim Van der Stock s’est aussitôt attelé à la planche à dessin. Il a exploré les options envisageables et proposé un avant-projet. L’extension de la maison par l’adjonction d’une aile au rez-de-chaussée et l’ajout d’un jambage à la forme de L pour en faire en U, n’était pas idéale, car elle se faisait au détriment du jardin et de la vue sur la verdure. La solution a été cherchée en hauteur, par la pose d’un bloc bâti supplémentaire se distinguant de l’étage inférieur, tout en étant greffé sur celui-ci. Cette nouvelle pièce de puzzle s’imbrique à la perfection.

 

Un défi dans les contraintes

Il fallait bien entendu tenir compte des données de départ: le bâti existant et les murs porteurs. Dans une rénovation, tout le défi réside dans les contraintes, si tant est qu’on puisse parler de contraintes dans ce cas. En effet, les murs porteurs parallèles à la rue et à la façade avant se sont avérés bien positionnés et idéalement écartés. À l’arrivée: un volume bâti de 5,30 mètres de profondeur sur 13 mètres de long, dont une partie en généreux débord de 3,50 mètres. Deux poutrelles IPE400 de 40 cm de haut et de près de 13 mètres de long supportent l’ensemble, complétées par un poteau de soutènement unique, discrètement intégré dans la structure du nouveau hall d’entrée vitré. Par conséquent, la partie en porte-à-faux, qui fait office d’auvent pour la porte d’entrée, semble flotter au-dessus du rez-de-chaussée. Cet agencement apporte un élément de surprise et une touche contemporaine qui met cette maison en valeur, tant en termes de volume que d’esthétique.

 

Dynamique du revêtement de façade

Le nouveau volume d’habitation est une construction à ossature bois, parfaitement isolée par un isolant PUR de 10 cm, 18 cm de laine minérale entre les barres verticales et un isolant PUR de 16 cm d’épaisseur sur le toit. Le parement est de marque Trespa, dans le coloris Milano Grigio. Ce subtil décor bois au grain discret s’harmonise parfaitement avec la verdure environnante. Ces parements forment un contraste visible et fascinant avec la maçonnerie existante du rez-de-chaussée. Pour dynamiser l’ensemble, des plaques de différents formats ont été contrecollées (donc pas vissées), sur la façade, à l’image d’un puzzle. Le travail millimétré et les fins joints entre les panneaux créent un jeu de lignes dynamique dans le revêtement de façade. Même si la partie supérieure du bâtiment contraste avec le rez-de-chaussée, l’ensemble est visuellement beau et bien intégré. On a veillé à bien greffer le nouveau sur l’existant. Ainsi, le registre inférieur du revêtement de façade Trespa est parfaitement aligné sur l’auvent en béton existant, qui a dû subir çà et là quelques ajustements. Pour l’architecte Tim Van der Stock, il s’agissait d’une nécessité esthétique, même si elle a exigé un effort supplémentaire de la part de l’entrepreneur.  

 

Hall d’entrée vitré

Qui dit nouvel étage, dit nouvel escalier. Il devait venir s’insérer au rez-de-chaussée et avoir de préférence un impact minimal sur le confort de vie et l’incidence de la lumière dans les pièces existantes. La parade trouvée a été de créer une extension au rez-de-chaussée, avec un nouveau hall d’entrée (3 m 15 x 4 m 80). Les deux grandes fenêtres, complétées d’une porte d’entrée vitrée, font abondamment entrer la lumière dans un beau jeu de transparence. Ce volume vitré donne l’impression que la partie rehaussée en débord fait plus que les 3,50 mètres effectifs. En ce qui concerne les escaliers, l’objectif était de concilier transparence et sécurité (un facteur non négligeable avec de petits enfants). D’où le choix d’un escalier à claire-voie en chêne qui apporte une touche à la fois contemporaine et chaleureuse à l’ensemble. D’une emprise limitée, cet escalier permet de franchir un dénivelé de 3 m 17 en toute sécurité pour les enfants. Un bel exemple de personnalisation et de savoir-faire qui n’en demeure pas moins abordable et dans les limites du budget.

 

Lanterneau pour la lumière et la ventilation

Les façades avant et arrière en matériau Trespa sont entièrement aveugles. Néanmoins, l’étage est baigné par la lumière du jour. L’éclairage naturel est assuré par les deux lanterneaux: l’un dans le hall de nuit – qui éclaire aussi l’escalier – et l’autre dans la salle de bains. Ils se chargent aussi de la ventilation. L’ouverture électrique se fait au moyen d’une télécommande. À la demande du maître d’ouvrage, une salle de bains entièrement équipée a été aménagée pour les filles de la maison, dans un espace restreint comprenant une baignoire avec douche, un w.c. et un grand lavabo. Une fois devenues grandes, les « petites » apprécieront certainement cette commodité.

 

Placards fonctionnels

On n’a jamais assez d’espace de rangement, surtout avec des filles qui grandissent. Le mur du hall de nuit est donc entièrement occupé par un élégant placard blanc qui préserve de manière optimale l’impression d’espace. La niche dans un coloris contrastant et les poignées discrètes en acier inoxydable apportent la touche finale à l’aménagement intérieur. Le plan prévoit une extension de ces placards dans les deux chambres, de part et d’autre du hall de nuit. Cette possibilité a été prise en compte dans la planification des portes des chambres à coucher. Pour l’instant, les maîtres d’ouvrage préfèrent garder les murs des chambres dégagés pour la décoration. Mais la possibilité existe, surtout à mesure que s’étoffera la garde-robe des deux demoiselles.

 

Habiter dans les arbres

Avec deux chambres d’une taille respective de 4 x 4,40 mètres, les filles de la maison ont de quoi voir venir. Pour le sol, on a opté pour le stratifié en liège, privilégié pour ses propriétés insonorisantes et isolantes. Les deux chambres sont percées sur toute la largeur d’une grande baie vitrée, équipée de vitrage anti-UV (facteur de réduction de 67%). Disposées à l’extrême gauche et l’extrême droite du volume du nouveau bâtiment, ces baies en vis-à-vis font entrer la lumière du jour à profusion. Dans cette paroi vitrée se trouve également une haute fenêtre à système oscillo-battant. Un garde-corps en verre assure la sécurité sans obstruer le panorama. La vue sur la cime des arbres dans le jardin et la verdure environnante apporte calme et sérénité. Ici, les filles peuvent « habiter dans les arbres », comme elles disent.

 

« Nous ne donnons pas ce que le client demande, mais ce dont il a besoin. »

L’architecte Tim Van der Stock a fait de cet aphorisme la devise du cabinet d’architectes TVdS-ARCHITECTEN, qu’il dirige depuis une dizaine d’années déjà. « Pour chaque chantier, nous explorons des possibilités ou des pistes dans le contexte existant du projet, même si elles sortent du cadre de référence du client. À l’arrivée, le résultat est souvent époustouflant et ose parfois dépasser les attentes initiales. » Un avant-projet scrupuleux est essentiel. Nous posons beaucoup de questions, nous parlons et surtout nous écoutons, dans l’optique de trouver la solution la mieux adaptée à chaque cas. Toutes les constatations sont ensuite traduites en un plan concret. « Sur la base d’un avant-projet détaillé, nous pouvons aller de l’avant: environ 90 % des avant-projets sont corrects à 90 % », note l’architecte Van der Stock. Il utilise la visualisation 3D avec BIMx, qui fait partie du logiciel de conception et de dessin ArchiCAD. Cet outil numérique pratique est utile pour aider le client à se faire une meilleure idée du résultat final, mais est également utilisé par l’entrepreneur. Les services de l’urbanisme apprécient aussi de pouvoir visualiser le projet. Histoire d’avoir et de garder tous les intervenants sur la même longueur d’onde, tout au long du processus.

Texte: Eva Goossens
Photos: Nick Cannaerts

 

 

TVdS ARCHITECTEN – Architect Tim Van der Stock
Battelsesteenweg 211 – 2800 Mechelen
t. 0486 53 88 74 – t. 015 41 02 08
tim@tvds-architecten.be – www.tvds-architecten.be