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La Panne peut s’enorgueillir d’un nouveau pôle d’attraction. Pas un bar ni un restaurant, mais un immeuble d’angle tout neuf et bien en vue qui capte le regard. Une belle architecture qui va assurément contribuer à revaloriser la ville… Ce projet n’est pas né de la créativité débridée de luum, mais résulte d’un « coloriage » dans les lignes prescrites par l’urbanisme et dans le respect de la logique urbaine. Et le cadre administratif a livré ce bijou…

En dépit du clin d’œil suggéré, le nom « Mon Bijou » fait référence à l’ancien hôtel qui s’est élevé à cet endroit pendant des décennies. À l’angle de la Zeelaan et de de Markt, à quelques encablures de la mer du Nord, la situation unique est indéniable. Karel Vanhooren: « Le parcours a été passionnant, mais parsemé d’embûches… Au départ, l’origine potentiellement historique était floue. Mais en dépit d’une apparence évoquant le XIXe siècle, cet immeuble n’était pas historique. De plus, le plan initial prévoyait
la construction d’une tour de seize étages, comprenant les bureaux de l’administration communale et une terrasse de toit publique. Un bâtiment qui aurait certes été encore plus spectaculaire, mais dans un contexte communal, un projet à long terme implique également des changements de vision de la part de l’administration. En fin de compte, le projet a été restreint à 7 étages, avec un penthouse en duplex en retrait. »

La forme ludique du bâtiment – qui pourrait passer pour la signature de l’architecte – ne passe bien sûr pas inaperçue… « Le concept résulte en fait d’une modélisation conforme à la réglementation en vigueur. Ensuite, nous avons dû tenir compte de la jonction avec les bâtiments adjacents et de la distance de saillie autorisée ou du retrait exigé pour une certaine hauteur. Nous avons toutefois délibérément choisi de ne pas adhérer à l’architecture typique du littoral. Donc pas de blocs blancs avec des châssis et un passage en bois, mais plutôt un concept un tant soit peu sculptural. Un concept complexe, toutefois, en raison des nombreux porte-à-faux et courbes de la maçonnerie. Toutes les parties impliquées se sont employées à faire de ce bâtiment d’angle un nouveau pôle d’attraction pour la ville. »

Pendant de nombreuses années, l’hôtel Mon Bijou avait d’ailleurs déjà éveillé curiosité et intérêt, mais le bâtiment, fortement vétuste, ne répondait plus aux normes actuelles en matière de hauteur de plancher, ni de sécurité incendie. Il était également obsolète en termes de perception et de confort. Le choix des instances communales s’est finalement porté sur un nouveau projet d’habitat collectif et, afin de pouvoir répondre à toutes les exigences complexes, luum s’est tourné vers une architecture contemporaine et innovante. « Compte tenu de l’aura dégagée par l’ancien hôtel, un projet qualitatif était nécessaire pour faire à nouveau de ce lieu un fleuron contemporain du 21e siècle. Dans la lignée du réaménagement qualitatif prévu de la place du marché, nous avons décidé de travailler avec une galerie couverte au rez-de-chaussée pour optimiser l’attrait. Le réaménagement se prolonge ainsi littéralement à l’intérieur de l’immeuble. Grâce à la création de la galerie et de l’espace commercial entièrement vitré, la frontière entre les espaces publics et privés s’estompe, et le nouveau projet s’ancre joliment dans son environnement. »

Au total, l’immeuble compte 14 appartements et un espace commercial au rez-de-chaussée. Les appartements sont distribués deux par deux à chaque étage autour d’un noyau central d’ascenseurs et d’escaliers. La façade de chaque appartement fait légèrement saille afin de créer la connexion avec les voisins. Le penthouse, en duplex, évoque une sorte de tour de guet surplombant les environs. Apporter de la lumière et offrir une vue à chaque logement tout en respectant l’intimité de chacun a été l’un des moteurs de luum. C’est pour cette raison que sur les 7 premiers étages, la partie nuit a été aménagée du côté de la Zeelaan ou à l’arrière du projet. Et bien que chaque appartement dispose d’une terrasse, les murs ou un écran brise-vue préservent l’intimité de chacun. Aux cinq premiers étages, les terrasses sont intégrées dans le corps du bâtiment et n’ont donc pas d’impact sur la vue ou la lumière des terrasses voisines. « Bien sûr, on essaie toujours de tirer le meilleur parti des propriétés du site. En l’occurrence, il s’agit de la situation stratégique sur le marché, de l’importante visibilité, de l’angle déterminant l’image et, surtout, des vues uniques sur la nature à partir du cinquième étage (sur la mer et sur les domaines naturels environnants). C’est pour cette raison que les terrasses s’agrandissent à mesure que l’on monte dans l’immeuble, pour aboutir à un volume autonome, le penthouse duplex aux 8e et 9e étage. Ce mouvement bien étayé permet non seulement de minimiser l’ombrage créé sur les parcelles adjacentes, mais aussi de donner à l’angle une impression de puissance. »

Outre sa forme particulière, le bâtiment a également reçu une enveloppe spéciale, à savoir une combinaison de bandes de béton préfabriquées et d’un ouvrage en briques apparentes réalisé avec les plaquettes de parement Pallas. « Pour renforcer l’architecture, nous avons choisi de rendre visible la division en niveaux au moyen de bordures en béton architectonique qui se prolongent également dans les terrasses. Les espaces intermédiaires sont revêtus d’un ouvrage en briques apparentes. Les plaquettes de parement ont été choisies d’une part, en raison de l’application verticale et d’autre part, parce qu’il est ainsi plus facile de donner forme aux coins arrondis de façon très détaillée. La brique apporte également une valeur ajoutée et du charisme à un bâtiment. »

Les balustrades sont en acier blanc et se co-ordonnent avec la couleur de la menuiserie en aluminium. L’acier présente l’avantage de permettre un travail plus fin et plus détaillé et permet d’accentuer les différents niveaux de construction. En outre, les parties en porte-à-faux sont éclairées par le bas à l’aide de spots intégrés dans le sol de la terrasse. Cet éclairage subtil met en valeur l’architecture et n’est pas directement visible sur la façade. L’intention est également de verdir les terrasses grâce aux zones prévues pour la plantation de plantes grimpantes.

Pour conclure, c’est avec satisfaction que luum fait le point sur ce projet de longue haleine. « Bien sûr, l’aspect financier joue un rôle important dans le développement des projets. Il doit y avoir un retour sur investissement… Mais nous pensons que dans ce contexte, il est quand même possible de faire la différence par le biais d’une architecture contemporaine. Preuve en est que tous les appartements ont été vendus en un clin œil. L’effet de volume me plaît particulièrement. Bien qu’il résulte de restrictions urbanistiques, il fonctionne à merveille et se présente un peu comme une sculpture rehaussant la place du marché à La Panne. »

 

Texte: Sam Paret
Photos: Wit Fotografie & Videografie

 

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