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Ilot Sacré: un havre de paix au centre de la capitale

 

A quelques pas de la Grand Place de Bruxelles, au cœur du centre historique de notre capitale, le projet de l’Ilot Sacré a donné une nouvelle vie à l’un des rares terrains vagues situés en plein quartier UNESCO. Un projet qui s’est vu récompensé du Mipim Award “Best Residential Development” en mars dernier et s’intègre dans le tissu urbain historique de ce quartier bien connu de Bruxelles. “Le projet nous a été présenté par le développeur immobilier Galika, et était intéressant puisqu’il arrivait au stade où certaines choses avaient déjà été discutées avec la ville”, commente Dominique Delbrouck, architecte partner chez DDS+. Un maître d’ouvrage soucieux d’apporter une valeur ajoutée pour la ville et de réaliser des projets immobiliers de grande qualité. C’est grâce à l’expertise de DDS+ dans les projets plutôt complexes et urbains que Galika a décidé de confier son projet au bureau d’architectes bruxellois. “Le grand principe de départ était de se calquer sur les anciennes impasses historiques du quartier, de recréer un passage entre la Grand Place, la Rue du Marché aux Herbes et la Rue des Bouchers, et de créer une placette au centre du projet.”

 

Projet contemporain respectant l’histoire du site

Une particularité extraordinaire de ce projet, pour un centre-ville, est que rien n’a été démoli: le site se trouvant sur un terrain vague. En effet, plusieurs projets avaient déjà été développés sur ce site, mais aucun n’avait jamais abouti. Ainsi l’Ilot Sacré a été érigé sur un terrain ayant servi de parking pendant ces cinquante dernières années. L’approche des architectes est résolument contemporaine, tout en respectant l’histoire du quartier. Selon Dominique Delbrouck, c’est cela qui a fait toute la différence: “Au regard de la polémique d’une architecture qui recopie le style ancien de la capitale, et d’une architecture qui tranche avec le contexte, nous avons fait un choix. Notre vision du projet tient compte du contexte de Bruxelles tout en étant contemporain.” Les bâtiments, comprenant des logements à fonctions diverses, sont implantés autour d’une placette, l’ensemble est fidèle au gabarit du quartier. Ainsi, les architectes ont repris la typologie des toits du quartier en implantant de véritables petites “maisons sur les toits” qui donnent une identité particulière au projet. Sur la placette, on se retrouve face à un campanile, lieu emblématique qui donne son identité au projet. L’ensemble est dense, mais jamais étouffant grâce aux passages et impasses qui parcourent le site.

 

Bâtiments multifonctionnels

Le programme comprend 68 logements, dont une série de kots étudiants ainsi que des appartements et deux maisons. Une coursive distribue les kots, d’un côté, et les studios de l’autre. Aux étages supérieurs, on retrouve les appartements plus grands ainsi que les duplex. Du côté de la rue des Bouchers et de la rue Marché aux Herbes, l’implantation des commerces aux rez de chaussée donne sur ces rues très fréquentées. “Ce fut très ambitieux de la part du maître d’ouvrage de mélanger ainsi différentes générations au niveau du programme. Ce qui nous a donné l’occasion de créer une place animée et multigénérationnelle, avec comme résultat un projet qui rend la ville agréable et donne envie d’y habiter.” Même diversité concernant les accès aux logements, avec les cages d’escaliers traditionnelles avec ascenseur à l’intérieur ainsi que des escaliers extérieurs, combinés aux coursives et aux issues de secours afin de faciliter l’accès aux pompiers et d’agrémenter les cheminements des habitants.

 

Des matériaux bien de chez nous

L’une des exigences du maître d’ouvrage a été d’utiliser des matériaux durables. Les architectes ont donc choisi la brique blanche et l’ardoise, ainsi que la pierre sur la rue Marché aux Herbes, non seulement durables mais aussi typiquement bruxellois. L’ensemble a été retravaillé de façon résolument contemporaine. Sur la place publique et dans les impasses piétonnières également, le choix s’est porté sur des matériaux locaux et très durables. Les pavés reprennent la thématique du quartier historique entourant le projet et assurent la continuité du tissu urbain englobant l’Ilot Sacré. Les architectes n’ont pas oublié d’ajouter une touche de luminosité à l’ensemble en intégrant des accents de couleurs aux terrasses et encadrements de fenêtres aux étages supérieurs pour renforcer l’identité et la signature du projet.

 

Utilisation maximale du potentiel

Avec un espace bien délimité au cœur de la ville, il s’agissait d’utiliser le potentiel du site au maximum afin de créer des logements compacts et agréables: “les appartements sont assez petits, puisque le projet s’est raccommodé au tissu ancien et qu’il s’est implanté au sein d’un quartier dense. Par conséquent, chaque appartement est fait sur mesure et chaque mètre carré a compté dans sa résolution. Nous avons exploité au maximum le potentiel en termes de vues, d’orientations et de lumière.” Le résultat? Des appartements ouverts, agréables et surtout extrêmement lumineux, offrant des vues magnifiques sur la ville et prolongés vers l’extérieur par des terrasses généreuses.

 

Réception

Le projet de l’Ilot Sacre, de la conception à la fin du chantier, aura duré quatre ans. soixante-huit logements ont été implantés sur ce qui était jadis un terrain laissé à l’abandon. “Ce qui est magnifique, c’est que ce projet a vraiment été porté par les habitants. Dès le début, les gens ont compris et il y a eu une ouverture par rapport à ce que nous voulions faire. Grâce au parking en sous-sol avec ascenseur à voiture, le site est entièrement piétonnier et représente un havre de paix dans ce quartier très dense.” Un projet qui a été reçu de manière très enthousiaste par la ville, le maître d’ouvrage, les habitants du quartier et les usagers et qui a donc été récompensé d’un Award au Mipim à Cannes. “Cela nous fait plaisir de savoir que, par le biais d’un projet pareil, on peut démontrer que Bruxelles bouge et que ça va dans le bon sens. En tant qu’architectes, nous sommes fiers d’avoir ainsi pu contribuer au développement de la ville. Créer des ensembles urbains, voilà ce qu’on aime faire chez DDS+.”

 

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DDS+ se compose d’une équipe de 65 architectes, ce qui permet de diversifier les types de projets et les fonctions. Refusant de se cantonner à un “style”, à un type de projet, à une seule fonctionnalité, les architectes se penchent tant sur les logements, les résidences services, les maisons de repos, les rénovations d’immeubles de bureaux en logements ainsi que les fonctions de type plus publique comme les centres commerciaux ou les hôtels et même la réalisation d’une prison. “Notre spécialité, c’est de respecter l’histoire, de continuer à la faire vivre et de la faire participer au projet neuf”, explique Dominique Delbrouck. DDS+ se distingue par son processus. Un projet n’est jamais le résultat d’une seule idée venant d’une seule personne: on travaille ensemble, avec le maître d’ouvrage et en interne, on prend une idée et on l’enrichit afin de faire grandir le projet et de comprendre le contexte, le client, la ville et le produit. “Nous veillons à ce que chaque projet soit différent afin de demeurer innovant et de ne pas reprendre ce que l’on a déjà fait. Ainsi, chaque projet est unique, et chaque client obtient le projet qui lui correspond.” Parmi les projets réalisés par DDS+, on retrouve notamment le parking du CERIA, une ferme urbaine à Milan comprenant des logements pour étudiants, le centre commercial en face du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, et le projet résidentiel de La Sucrerie à Ath.

 

 

Texte: Kim Schoukens
Photos: Marie-Noëlle Dailly & Serge Brison

 

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